Eveil


Lys par le souffle du glas sur les draps fanés,
Réminiscence du frisson des nuits glacées.
Le vent tourne comme s’annonce l’aquilon,
Le houx prenant d’assaut voiles et pavillon.

Frémissement carnassier sur mon échine,
La bête se terre sous les bourgeons d’aubépine.
Déjà elle goûte le doux pavot pourpre,
Saupoudré d’une neige, l’esprit s’empourpre.

La nuque de la proie offerte palpite,
Comme du prédateur dont le cœur s’agite.
Tréfonds du combat sauvage de grognements,
La faim vorace réclame ; chant lancinant.

Sur le lit de trèfle enfin je m’assoupis.
Pourlèche le sang dans le blanc et ma languis.

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